Depuis quelques années, une production foisonnante de travaux, universitaires ou non, répète avec insistance que la traite négrière transatlantique eut lieu parce que les Africains pratiquant l’esclavage de longue date, avaient la fâcheuse habitude de se vendre les uns les autres. Pour prouver la validité de ce postulat, on nous rappelle qu’à partir du XIIe siècle une certaine Afrique était devenue pourvoyeuse d’esclaves exportés vers les pays musulmans. Ce postulat a la vie longue parce qu’il sert à renforcer le sentiment d’une supériorité morale des Européens dont le corollaire est l’infériorité morale des Africains.
mais une approche plus respectueuse de la vérité nous apprend que les Européens, loin d’avoir mis fin au commerce des esclaves après l’antiquité, ont continué à se vendre les uns les autres. A partir du VIIIe siècle, et jusqu’à la fin du Moyen Age, une certaines Europe était elle aussi, pourvoyeuse d’esclaves exportés vers les pays musulmans : des Européens était elle aussi, pourvoyeuse d’esclavages exportés vers les pays musulmans : des Européens étaient vendus par d’autres Européens aux marchands trafiquants d’esclaves. En Europe et en Africaine, à la même époque, fonctionnaient quelque centres de castration contrôlés par des commerçants spécialisés dans la << fabrication d’eunuques >>, une marchandise très prisée alors dans le monde arabo-musulman.
Ces faits et leurs conséquences sont généralement ignorés (sauf de quelques rares spécialiste), car aucune mention n’en est faite dans les manuels d’enseignement. Or, d’une histoire tronquée on ne peut tirer que des idées faussés. Cet ouvrage comble une importante lacune.
Rosa Amelia Plumelle-Uribe est l’auteure de l’ouvrage La férocité Blanche : des non-blancs aux non-Aryens publié en 2001 chez Albin Michel. Elle a aussi participé à plusieurs colloques internationaux portant sur l’esclavage, les traites des esclaves et la domination coloniale.
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