L'origine égyptienne de la philosophie

Grégoire Biyogo

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Que la philosophie soit née avec les loniens en Grèse, voilà ce qu’enseigne la Tradition philosophique depuis 25 siècles.

Que les Grecs eux-mêmes soient tributaires des Chaldéens, des Phéniciens des Mésopotamiens, ou des Egyptiens, cela a été mentionné par quelques historiens de la philosophie ( de Diogène Laërce à Emilie Bréhier), sans véritablement l’accréditer, du fait du rejet formel de la thèse que l’invention de la philosophie puisse procéder du génie de l’hétérogénéité, même si celui-ci a par ailleurs, de l’aveu des philosophes et savants eux-mêmes, joué un rôle central dans naissance et la formation de l Grèce.

Or, depuis le développement des travaux importants des orientalistes et surtout des égyptologue, ( Champollion, Breasted, Hornung, Morenz, Assmann, Masson-Oursel, Sauneron, Sumner, Bickel, Vandier, Vercoutter, Cheikh Anta Diop, Omebga, A. M. Lam, B.Sall, Biyogo, Onyewuenyi, Ivan Van Sertima, Finch, Holéla, G.James, Asnte, jusqu’aux livres récents de Bernal), l’hypothèse de l’origine égyptienne de la philosophie grecque a requis sa scientificité.

Mais jamais autant que dans cet opuscule n’avait encore été soutenue et démontrée l’hypothèse de l’origine égyptienne des Grecs. Mais la naissance de la philosophie dans les sanctuaires. En effet, l’égyptologue de l’université de Libreville met en mouvement les cinq grand écoles philosophiques de kémit (Egypte) : l’école de Thèbes, l’école de Memphis, l’école d’Héliopolis, l’école de l’Aamarna et celle de Saïs). Montrant – sans doute pour la première fois – les lieux où philosophies les prêtres, citant leurs noms, leur doctrines et leurs principaux ouvrages, l’auteur montre que leur prestige attirait le monde cultivé, dont les premiers penseurs grecs qui y ont reçu leurs leçons matinales. Mais cet enseignement a-t-il été recueilli en état ? Le philosophe et égyptologue gabonais se permet d’en douter et soutient que les prêtres auraient éconduit les jeunes Grecs. Toutefois, ces Grecs ont hérité – à leur manière – de cet héritage, le laïcisant et le sortant des lieux secrets, lui dénichant son essence initiatique et l’exposant à la doxa. Cela a donné naissance à la démocratie laïque, à la laïcisation des sciences et à plusieurs avancées. Mais c’est d’Egypte que naît la philosophie, sous sa forme secrète et fort élevée, avant de refluer chez les Grecs. L’auteur ici commet un parracide illimité , qui détruit le Mythe ionien du berceau de la philosophie. L’ouvrage va très certainement susciter des réactions vives ou des conversions déchirantes du fait de cette leçon nilotique de la naissance de la philosophie et sa « Mésécoute ». Quoiqu’il en soit, il s’agit d’une contribution importante dans l’histoire de l’égyptologie, de la philosophie et du savoir.

Lauréat de la Sorbonne, Grégoire BIYOGO est enseignant à l’Université de Libreville au Gabon et à l’Université de Paris XII en France. Ses recherches égyptologiques et philosophiques portent sur les paradoxes de l’histoire de la formation des savoirs. Après Aux sources égyptiennes du savoir, où il élabore l’épistémologie de l’égyptologie, le fondateur de l’Institut Cheikh Anta Diop de Libreville poursuit son œuvre. Avec cet opuscule dérangeant, il vient de commettre une blessure narcissique durable sur le champ du savoir universel, qui l’imposera sans doute comme le précurseur d’une école délocalisant et l’égyptologie et de  l’histoire du savoir.