Les mystères du cheveu. Entre science et superstition

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 Symbole de l’être, de son essence et de son âme, le cheveu est une projection de l’inconscient personnel, mais aussi de l’inconscient collectif ». « En tant que fil de l’âme, il part de nos racines pour monter vers le ciel. Il est en cela ce qui relie le terrestre avec le céleste (Odoul/Rémi, 32 & 63). Entre morphologie (structure et ADN) ; origine africaine (fractales) et esthétique capillaire (tresses africaines) le cheveu s’avère être le condensé d’une Totalité absolument stupéfiante ! Plus stupéfiant encore est le constat que le monde partage envers le cheveu des représentations convergentes, avant d’y regarder de plus près et de découvrir les interprétations culturelles qui relativisent ces ressemblances… L’on ne peut qu’assister avec consternation à la perte de profondeur symbolique que subit la culture développée autour du cheveu par les enfants de Kemet… Car il faut bien se rendre à l’évidence : l’essentiel des pratiques réalisées sur le cheveu kamite de nos jours obéit à des préoccupations esthétiques, sociales et commerciales qui s’alignent sur celles des Occidentaux. Ce n’est donc pas sans raison que l’on fait état d’appauvrissement intellectuel et de déperdition culturelle chez les Kamites… Aujourd’hui, pour s’ajuster à la médiocre modernité occidentale, une armée d’artistes, de stylistes et de créateurs extraoccidentaux s’emploie, s’attèle à inventer une modernité “africaine” ou “Noire” – y compris autour du cheveu -, qui s’autorise à faire l’impasse d’une sérieuse immersion dans leur.s culture.s anthropologique.s ancestrale.s, et qui, faute de s’alimenter à la source, propose des œuvres vidées de la substance qui les aurait magnifiées et restituées au puissant cadre civilisationnel qui les aurait vues “naître”… Use et abuse, dans leurs constructions, d’un imaginaire qui s’est dépeuplé dans son contact avec l’Occident – des vieux poncifs décadents et dénaturés, par un universalisme appauvrissant et stérilisant que sont, en Occident, les thèmes de “la” beauté, le rapport entre le corps, l’esprit, et la société, et tant d’autres titres ronflants qui ont tellement perdu de leur substance, qu’ils ne sont plus que des coquilles vides, qui continuent hélas de faire illusion… Car n’est-il pas définitivement illusoire de considérer que s’aligner sur le poncif occidental de l’universalisme serait une contribution forte à l’acceptation de la diversité du monde, et à la déconstruction des préjugés liés à la structure du cheveu kamite par exemple ?